vendredi 20 février 2015

Fernanda Maria - "A hora que traz a tua imagem / L’heure qui apporte ton image"


Fernanda Mesquita, poétesse portugaise qui vit actuellement au Canada

A hora que traz a tua imagem / L’heure qui apporte ton image
voici ma traduction:

Je peux voir par le ciel, par la mélodie
des nuages qui tombent sur les fleurs ... tendres,
par la silhouette d'un oiseau qui en harmonie
s’assemble  à  la branche quand les oiseaux dorment ...

L’heure qui apportera ton image
comme si tout l'univers s’était emotionné
et avait transformé
tout le paysage,
pour nous offrir ce crépuscule attendri.
 
D’ici peu, tout parlerá de l'homme et de la femme
la rue témoignera de notre promenade si elle veut...
celle par où
, aujourd’hui encore nous marcherons les mains enlacées.
 
Nous serons comme le soleil qui la lune séduit
en lui offrant sa propre lumière
et nous, applaudirons tout bas. avec de doux rires!
texto original:

Eu consigo ver pelo céu, pela melodia
das nuvens a caírem sobres as flores.... suaves
pela figura de um pássaro que em harmonia
se mistura no ramo na hora do sono das aves

A hora que trará a tua imagem
como se o universo se tivesse comovido
e transformasse toda a paisagem,

oferecendo-nos este lusco-fusco enternecido. 

Daqui a pouco tudo falará do homem et da mulher
a rua testemunhará o nosso passeio se quiser...
aquela que por onde, ainda hoje andaremos de mão dadas.


Seremos como o sol que a lua seduz
oferecendo-lhe a própria luz
e nós, aplaudiremos baixinho com suaves risadas !



Poème de Fernanda Maria, poétesse portugaise qui vit actuellement au Canada
http://fernandaedomonton.blogspot.pt/p/blog-page_6.html

lundi 9 février 2015

Augusto Gil - "Balada da Neve / Ballade de la Neige"



Augusto César Ferreira Gil (1873 - 1929) poète portugais né à Porto


Balada da Neve / Ballade de la Neige
(ma traduction libre en français)

On frappe, tout tout doucement
Comme si quelqu’un m’appelait
Serait-ce la pluie? Serait-ce les gens?
C’est pas les gens, c’est certain
Et la pluie  ne frappe pas ainsi.

Ça serait peut-être le vent:
Mais il y si peu de temps
Même pas une aiguille ne bougeait
dans la tranquille mélancolie
des sapins du chemin..

Qui frappe, ainsi, doucement,
avec une telle légèreté
Qu’à peine se laisse entendre et deviner?
Ce n’est ni la pluie, ni les gens,
ni c’est le vent c’est certain.

Je suis allé voir. La neige tombait
du bleu grisâtre du ciel
blanche et légère, blanche et froide...
Depuis combien de temps je ne la voyais
Et mon Dieu comme elle me manquait!

Je la regarde à travers la vitre.
Elle a tout mis couleur du lin
Les gens passent, et quand ils passent,
impriment et dessinent leurs pas
sur la blancheur du chemin

Je reste à regarder ces signes
des pauvres gens qui avancent,
et je remarque, parmi les autres,
les contours en miniature
des pieds d’un petit enfant...

Et ces pieds nus, endoloris...
la neige les laisse encore voir,
d’abord, bien définis,
puis, en de longues traînées,
car ne pouvant les soulever!...

Que ceux qui sont déjà pêcheurs
qu’ils souffrent des tourments, enfin!
Mais les enfants, Seigneur,
pourquoi leur inflige-tu tant de douleur?!...
Pourquoi souffrent-ils ainsi?!...

Et une tristesse infinie
une profonde perturbation
pénètre en moi, et reste prise.
La neige  tombe dans la Nature
et telle tombe aussi dans mon coeur.

Voici le poème original en portugais:

Batem leve, levemente,
como quem chama por mim.
Será chuva? Será gente?
Gente não é, certamente

e a chuva não bate assim.

É talvez a ventania:
mas há pouco, há poucochinho,
nem uma agulha bulia

na quieta melancolia
dos pinheiros do caminho…

Quem bate, assim, levemente,
com tão estranha leveza,

que mal se ouve, mal se sente?
Não é chuva, nem é gente,
nem é vento com certeza.


Fui ver. A neve caía
do azul cinzento do céu,

branca e leve, branca e fria…
. Há quanto tempo a não via!
E que saudades, Deus meu!

Olho-a através da vidraça.
Pôs tudo da cor do linho.
Passa gente e, quando passa,
os passos imprime e traça
na brancura do caminho…


Fico olhando esses sinais
da pobre gente que avança,

e noto, por entre os mais,
os traços miniaturais
duns pezitos de criança…

E descalcinhos, doridos…
a neve deixa inda vê-los,
primeiro, bem definidos,
depois, em sulcos compridos,
porque não podia erguê-los!…


Que quem já é pecador
sofra tormentos, enfim!
Mas as crianças, Senhor,

porque lhes dais tanta dor?!…
Porque padecem assim?!…

E uma infinita tristeza,
uma funda turbação
entra em mim, fica em mim presa.
Cai neve na Natureza  

e cai no meu coração.
 

Augusto Gil