Ernesto Pires Barreto Lara Filho est né à Benguela (ville de l’Angola alors colonie portugaise) en 1932. Il est décédé à Huambo em 1977 dans un accident de voiture, à l’âge de 45 ans.
Ernesto Lara Filho était le frère de la poétesse Alda Lara. Pour poursuivre ses études supérieures, il est venu à Coimbra, ville universitaire du Portugal, puis retourna en Angola allant habituer à Luanda.
Comme beaucoup d’étudiants nés en Angola, Ernesto Lara Filho avait embrassé la cause qui visait la création de l’identité pour une Angola indépendante.
Toi
qui là-bas à Benguela
avais la nostalgie du Minho
affichée
dans tous tes regards nostalgiques
dans toutes tes conversations
qui là-bas à Benguela
avais la nostalgie du Minho
affichée
dans tous tes regards nostalgiques
dans toutes tes conversations
toi
qui de si loin te rappelais toujours
le Portugal de ton enfance
pourquoi
mon père
me refuses tu le simple droit
d’aimer mon pays
mon Angola ?
Pourquoi me refuses tu tous les jours
à toutes les heures
le droit sacré d’avoir la nostalgie de mon pays
de regarder avec des vues embuées
mais contentes
d’écrire de longues lettres inconséquentes
d’avoir de longues conversations mélancoliques
sur ma terre déflorée
mon Angola ajournée !
qui de si loin te rappelais toujours
le Portugal de ton enfance
pourquoi
mon père
me refuses tu le simple droit
d’aimer mon pays
mon Angola ?
Pourquoi me refuses tu tous les jours
à toutes les heures
le droit sacré d’avoir la nostalgie de mon pays
de regarder avec des vues embuées
mais contentes
d’écrire de longues lettres inconséquentes
d’avoir de longues conversations mélancoliques
sur ma terre déflorée
mon Angola ajournée !
Serais-je moi aussi poète
ajourné comme mon pays.
Je renierai père et mère
pour ma terre.
Trois fois comme Pierre
l’apôtre
a renié le Christ
trois fois avant que le coq ne chante
aux première heures de l’aube.
ajourné comme mon pays.
Je renierai père et mère
pour ma terre.
Trois fois comme Pierre
l’apôtre
a renié le Christ
trois fois avant que le coq ne chante
aux première heures de l’aube.
Tu,
que lá
em Benguela
tinhas
saudades do Minho
expressas
em todos
os teus olhares saudosos,
em todas
as conversas.
Tu,
que
sempre recordavas lá tão longe
a tua
terra distante
o teu
Portugal de menino.
Porquê,
meu pai,
me negas
o direito simples
de amar
a minha terra,
a minha
Angola?
Por que
me negas todos os dias
atodas
as horas,
o
direito sagrado
de ter
saudades da minha terra,
de olhar
com os olhos embaciados,
mas
contentes,
de
escrever longas cartas inconsequentes,
de ter
longas conversas melancólicas
sobre a
minha terra desflorada,
a minha
Angola adiada?
Serei
poeta também
adiado
como a minha terra.
Eu
negarei Pai e Mãe
pela
minha terra.
Três
vezes como Pedro
o
apóstolo
negou
Cristo
Três
vezes antes de o galo cantar
no raiar
da madrugada.
ERNESTO
LARA FILHO
"
Pergunta " (para meu pai)*
Visite à la ville de Benguela d'avant l'indépendance :
Angola de outros tempos Benguela publié par Ilidio G Ferrão