Pausa deste blog

lundi 18 avril 2016

Miguel Torga - "Hossana"

Miguel Torga   (1907 -1995), poète portugais


Je vous invite à lire ce joli poème de Miguel Torga, un poète portugais qui adorait la nature!
Voici ma traduction libre:


Hosanna!

Jonchez de fleurs le sol du vieux monde:
L'avenir se profile!
Désiré par tous les poètes
Et tous les prophètes
De la vie
Il a laissé son refuge
Et s'est mis en route.
Personne ne l'a encore vu, mais il est beau.
Il est l'avenir...
 

Mettez plus de romarin
Dans chaque rue,
Sur chaque porte,
Dans chaque mur,
Et ayez confiance dans les miracles
De ce Messie qui renouvelle le temps.
Le passé est passé.
Le présent agonise.
Recouvrez de fleurs la seule vérité
Celle qui s'éternise !

 


 
Junquem de flores o chão do velho mundo:
Vem o futuro aí!
Desejado por todos os poetas
E profetas
Da vida
Deixou a sua ermida
E meteu-se a caminho.
Ninguém ainda o viu, mas é belo.
É o futuro...
 

Ponham mais rosmaninho
Em cada rua,
Em cada porta,
Em cada muro,
E tenham confiança nos milagres
Desse Messias que renova o tempo.
O passado passou.
O presente agoniza.
Cubram de flores a única verdade
Que se eterniza !


MIGUEL TORGA


samedi 2 avril 2016

Cecilia Meireles - "Motivo - Motif"




Cecília Benevides de Carvalho Meireles  (1901 - 1964) –  poétesse brésilienne


Je vous présente ma traduction libre d'un  joli poème de Cecília Meireles qui utilize les mots avec beaucoup de légèreté:

MOTIVO / LE MOTIF


Je chante parce que l’instant existe
et que ma vie est complète.
Je ne suis ni gaie ni je suis triste:
je suis poète.

Ami des choses éphemères,
je ne ressens ni la joie ni le tourment.
Je traverse les nuits et les jours
de par le vent.

Si j’écroule ou si j’édifie,
si je dure ou si je me démolis,
- je ne sais , je ne sais. Je ne sais pas si je reste
ou si je m’en vais.

Je sais que je chante. Et la chanson est tout.
Elle a le sang éternel l’aile rythmée.
Et un jour je sais que je serai muet:
-  rien de plus.


Et le texte original:

Eu canto porque o instante existe
e a minha vida está completa.
Não sou alegre nem sou triste:
sou poeta.

Irmão das coisas fugidias,
não sinto gozo nem tormento.
Atravesso noites e dias
no vento.

Se desmorono ou se edifico,
se permaneço ou me desfaço,
- não sei, não sei. Não sei se fico
ou passo.

Sei que canto. E a canção é tudo.
Tem sangue eterno a asa ritmada.
E um dia sei que estarei mudo:
- mais nada.