Pausa deste blog

lundi 20 avril 2015

Lidia Borges - "Equivoco / equivoque "


Lídia Borges - "Equívoco - équivoque "

Lídia Borges poétesse contemporaine portugaise




(voici ma traduction libre)
Vois comme il fleurit
ponctuellement
le magnolia
en devinant dans ma soif
l'urgence de la couleur.

Je respire
la soie rosée de ses pétales
et c’est de toi que je m’enivre
j’effile le vent dans mes doigts
pour tisser à la hâte
des printemps.

En eux je me promène
main dans la main
avec ton ombre
jusqu'à ce que le magnolia
perde sa dernière pétale
sur le froid sombre du sol
me rappelant
que c’est encore l'hiver.

 texte original:

Vê como floresce
pontualmente
a magnólia
adivinhando na minha sede
a urgência da cor.

Respiro
a seda rósea das suas pétalas
e é de ti que me embriago
desfio o vento nos dedos
para tecer à pressa
primaveras.

E passeio nelas
de mão dada
com a tua sombra
até que a magnólia
perca a derradeira pétala
no frio escuro do chão
lembrando-me
que ainda é Inverno.

(Lídia Borges, 2011)

du site:http://searasdeversos.blogspot.pt/2011_02_01_archive.HTML


mercredi 8 avril 2015

Avelina Noronha - "A ilusao da lua - l'illusion de la lune"



Avelina Noronha, poète contemporaine brésilienne
(avec ma traduction libre)



A ILUSÃO DA LUA / L’ILLUSION DE LA LUNE


La nuit vint doucement
et la lune se leva gracieuse,
allant se mirer, vaniteuse,
dans la mare du chemin.

Elle se trouva vraiment belle,
souriant avec grâce et fierté,
et, de suite dans l’eau en plongeant,
De chimères s’est toute baignée.

Les heures allaient en passant
et les lucioles en clignotant
à la lune pleine de vie,

mais le soleil, cruel, arriva,
lillusion il étouffa
et la lune tomba anéantie.



 texte original:

Veio a noite de mansinho
e a lua surgiu airosa,
indo mirar-se, vaidosa,
na lagoa do caminho.

Achou-se bela deveras,
sorrindo com aire e orgulho,
e, dando n’água um mergulho,
banhou-se toda em quimeras.

As horas foram passando
e os vagalumes piscando
pra lua cheia de vida,

mas o sol, cruel, chegando,
foi a ilusão abafando
e a lua tombou vencida.




http://avelinaminhaspoesias.blogspot.pt/

mercredi 1 avril 2015

Almeida Garrett – « Este inferno de amar / cet enfer d’aimer »



Almeida Garrett (1799 – 1854) écrivain et poète portugais

Este inferno de amar / Cet infer d’aimer
(ma traduction libre du poème)
Cet enfer d’aimer -  comme j’ aime! -
Qui me l’a mis en mon âme ... qui?
Cette flamme qui anime et consomme
Qui est la vie - et que la vie détruit -
Comment s’est-elle allumée,
Quand ai, quand se va-t-elle consumer?

Je ne sais, je ne me souviens pas: le passé,
L'autre vie qu’avant j’ai vécue
C’était un rêve peut-être ...- ce fut un rêve -
Dans quelle paix si sereine je l’ai dormie!
Oh, combien doux était ce rêve ....
Qui est venu, pauvre de moi !, me réveiller?


Je me souviens seulement qu’en une belle journée
Je passais ... le soleil était si lumineux!
Et mes yeux, vagues qui tournoyaient
En ses yeux ardents je les ai posés.
Qu'at-elle fait? Qu’ai-je fait? Je ne le sais;
Mais à cette même heure à vivre j’ai commencé...




Este inferno de amar
Este inferno de amar – como eu amo ! –
Quem mo pôs aqui n’alma... quem foi ?
Esta chama que alenta e consome
Que é a vida – e que a vida destrói –
Como é que se veio a atear,
Quando – ai quando se há-de ela apagar ?
Eu não sei, não me lembra : o passado,
A outra vida que dantes vivi
Era um sonho talvez...- foi un sonho –
Em que paz tão serena a dormi !
Oh !, que doce era aquele sonhar ...
Quem me veio, aí de mim !, despertar?
Só me lembra que um dia formoso
Eu passei... dava o Sol tanta luz !
E os meus olhos, que vagos giravam
Em seus olhos ardentes os pus.
Que fez ela ?, eu que fiz ? – Não no sei ;
Mas nessa hora a viver comecei...

Almeida Garrett
(Folhas Caídas)