Pausa deste blog

dimanche 2 août 2020

Des fleurs pour Amalia

Il y quelques temps j'avais traduit (en amateur!) sur mon autre blog, un fado d'Amália Rodrigues
Je le reprends ici, après avoir vu à la télévision des spectacles qui, cette année, ont rendu hommage au centenaire de la naissance de la célèbre chanteuse portugaise.
Amália 
Amália Rodrigues - Fado Português
Publié par Henrique Fagundes Vieira •02/09/2009

Fado Português / Le Fado Portugais 

O Fado nasceu um dia, Le Fado est né un jour
quando o vento mal bulia 
quand le vent à peine bougeait
e o céu o mar prolongava, 
et la mer le ciel prolongeait,

na amurada dum veleiro, sur le pont d’un voilier,
no peito dum marinheiro dans la poitrine d’un marin
que, estando triste, cantava, 
qui, en étant triste, chantait,

que, estando triste, cantava. qui, en étant triste ,chantait

Ai, que lindeza tamanha, 
Ah, que tant de beauté,
meu chão , meu monte, meu vale, 
mon sol, ma montagne, ma vallée,

de folhas, flores, frutas de oiro, de feuilles, de fleurs, de fruits d’or,
vê se vês terras de Espanha, 
regarde si tu vois les terres d’Espagne,
areias de Portugal, 
les plages du Portugal,
olhar ceguinho de choro. un
 regard aveugle de pleurs.

Na boca dum marinheiro Dans la bouche d’un marin
do frágil barco veleiro, 
du fragile bateau voilier,
morrendo a canção magoada, en mourant la chanson blessée,
diz o pungir dos desejos dit en enflammant les désirs
do lábio a queimar de beijos 
des lèvres brûlant de baisers
que beija o ar, e mais nada, 
que l’air, et rien d’autre embrassait,
que beija o ar, e mais nada. 
que l’air, et rien d’autre embrassait.
Mãe, adeus. Adeus, Maria. Mère, au revoir. Au revoir, Marie.
Guarda bem no teu sentido 
Garde bien en ta pensée
que aqui te faço uma jura: 
ce que ici je te le jure:
que ou te levo à sacristia, 
de t’emmener à la sacristie,
ou foi Deus que foi servido 
ou c’est Dieu qui aura été servi
dar-me no mar sepultura. 
en me donnant la mer comme sépulture.

Ora eis que embora outro dia, 
Mais voici qu’en un autre jour
quando o vento nem bulia 
quand le vent ni même bougeait
e o céu o mar prolongava, et que le ciel la mer prolongeait,
à proa de outro veleiro 
à la proue d’un autre voilier
velava outro marinheiro 
un autre marin veillait
que, estando triste, cantava, qui, en étant triste, chantait,
que, estando triste, cantava. qui, en étant triste chantait.

Ai, que lindeza tamanha, Ah, que tant de beauté,
meu chão , meu monte, meu vale, 
mon sol, ma montagne, ma vallée,
de folhas, flores, frutas de oiro, de feuilles, de fleurs, de fruits d’or,
vê se vês terras de Espanha, 
regarde si tu vois les terres d’Espagne,
areias de Portugal, 
les plages du Portugal,
olhar ceguinho de choro. 
un regard aveugle de pleurs.

La chanson original chantée par Amália Rodrigues - Paroles de José Régio - 
Musique de Alain Oulman

Amália Rodrigues (1920 - 1999) est née à Lisbonne dans un quartier populaire, et est devenue une grande chanteuse de Fado.
La voix d'Amália enchantait le public avec sa voix mélodieuse. Même à tous ceux qui ne comprennent pas la langue portugaise, elle savait transmettre les émotions de ce genre musical si commun au Portugal.

Les mots, empreints de mélancolie, traduisent la force du destin, les amours déçus, les tragédies des longues absences et des non retours qui donnent naissance à la saudade.
Ci-dessous un autre fado avec la voix caressante d'Amália Rodrigues:
Nem ás 
Nem às paredes confesso Publié par Amália Rodrigues - Official • 05/10/2016
Le succès international de sa carrière a permis à Amália Rodrigues de se produire dans les plus grandes salles de spectacle du monde, comme l'Olympia de Paris, et elle chantait en plusieurs langues.




Même si elle a privilégié le côté musical, Amália Rodrigues a tourné dans plusieurs films, comme celui-ci "Vendaval Maravilhoso" sur le poète Castro Alves, dont voici un extrait:

AmáliaAmalia. Filme Vendaval maravilhoso . Parte 3 
 Publié par Amalia - Noel•06/03/2010 Amália.
Filme " Vendaval maravilhoso " Filmado no Brasil sobre o poeta Castro Alves


La dépouille mortelle de la chanteuse Amália Rodrigues a été transferée au Panthéon National de Lisbonne, dans l'église de Santa Engrácia, en 2001, où elle repose depuis, entourée de beaucoup de fleurs.