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lundi 10 février 2020

Natalia Correia - "Falavam-me de amor / On me parlait d'amour"




Je vous invite à lire ma traduction d'un poème de Natália Correia.
Natália de Oliveira Correia, poète, romancière, traductrice, essayiste, est née aux Açores, dans l'île de São Miguel (1923-1993)
Poète à la littérature engagée (poesie, fiction, théâtre), elle mena la lutte contre le régime fasciste qui existait au Portugal jusqu'à la Révolution des Oeillets en 1974, et laissa une oeuvre vaste et diversifiée.

On me parlait d'amour

Lorsqu'un bouquet de douze carillons
se répandait sur les meubles et que tu venais
solstice de miel dans les escaliers
d'une sensation de noix et de pommes de pin,

enfant tu étais en bois et tu crépitais
car du feu l'ancien nom tu avais
et en son éternité tu plaçais
ce que l'enfance demandait aux hirondelles.

Puis dans les feuilles sèches tu t'enveloppais 
de trois cent et plus jours alanguis
et tu étais un soleil dans l'ombre fouetté.

Le fiel que pour nous tu bois te libère
et dans le doux Noël qui te rénove

seulement de toi tu es un habitué.

ce poème est en rapport avec le mystère et la magie de Noël


Natália Correia, (1923-1993) foi poetisa, romancista, ensaísta, dramaturga, guionista, ficcionista, jornalista, editora, tradutora e política (foi deputada à Assembleia da República),
Ela nasceu na Fajã de Baixo, na Ilha de São Miguel, arquipélago dos Açores.

Et voici le texte original do poème:

Falavam-me de amor

Quando um ramo de doze badaladas
se espalhava nos móveis e tu vinhas
solstício de mel pelas escadas
de um sentimento com nozes e com pinhas, 

menino eras de lenha e crepitavas
porque do fogo o nome antigo tinhas
e em sua eternidade colocavas
o que a infância pedia às andorinhas.

Depois nas folhas secas te envolvias

de trezentos e muitos lerdos dias
e eras um sol na sombra flagelado.

O fel que por nós bebes te liberta

e no manso natal que te conserta
só tu ficaste a ti acostumado.

- Natália Correia, em "O dilúvio e a pomba". 1979.