Pausa deste blog

dimanche 21 juin 2015

Al - Mu'tamid - "Inocultavel - invoilable"

 
 

 Al-Mu'tamid  (1040-1095) poète de l'Algarve pendant l'occupation musulmane (calife de Silves)
 
 
 
Je vous presente ma traduction du poème de Al-Mu'tamid qui fait partie de l'oeuvre des Mille et Une Nuits:
 
Par crainte de celui qui guette
Plein de l’envie qui ronge
Ce jour-là elle n'est pas venue,
Pour ne pas être trahie
Par le resplendissement de son visage,
Par le tintement des bijoux,
Et par le parfum de l'ambre
Que de son corps s’exhale :
C’est que le visage, avec le voile,
Elle pourrait encore le cacher,
Et les bijoux, entretemps,
Elle pourrait facilement les retirer,
Mais la fragrance de la beauté,
Comment pourrait-elle l’occulter?


Por receio de quem espia
Cheio de inveja a roer
Não veio naquele dia,
P'ra assim traída não ser
P'la luz que no rosto esplende,
P'las jóias a tilintar,
E pelo perfume do âmbar 
A que o corpo lhe rescende:
É que ao rosto, com o manto,
Tapá-lo ainda poderia,
E as jóias, entretanto,
Facilmente as tiraria
Mas a fragrância do encanto
Para ocultá-la, que faria?
 
 Al-Mu Tamid 


 

dimanche 14 juin 2015

Miguel Torga - " VIAGEM - VOYAGE "


Miguel Torga, écrivain et poète portugais

de son vrai nom Adolfo Correia da Rocha, né le 12 août 1907 à  Trás-os-Montes, et mort le 17 janvier 1995 à Coimbra



Ma traduction libre du poème de Miguel Torga, lié aux voyages maritimes:

VIAGEM / VOYAGE

J’ai appareillé le bateau de l’illusion
Et la foi de marin j’ai renforcée.
Il était loin mon rêve, et sournois
L’océan ...
(Seule nous est donnée
Cette vie
Que nous avons;
Et c’est là que nous devons
rechercher
Le vieux paradis
Que nous avons perdu).
Rapidement, j’ai laché la voile
Et dis adieu au quai, à la paix ankylosée.
Démesurée,
L’immensité en révolte
Transforme tous les jours le bateau
En une tombe errante et  ailée...
Mais je fends les vagues sans me décourager.
Dans toute aventure,
Ce qui importe c’est de partir, ce n’est pas d’arriver.


Voici le texte original:
 
Aparelhei o barco da ilusão
E reforcei a fé de marinheiro.
Era longe o meu sonho, e traiçoeiro
O mar...
(Só nos é concedida
Esta vida
Que temos;
E é nela que é preciso
Procurar
O velho paraíso
Que perdemos).
Prestes, larguei a vela
E disse adeus ao cais, à paz tolhida.
Desmedida,
A revolta imensidão
Transforma dia a dia a embarcação
Numa errante e alada sepultura...
Mas corto as ondas sem desanimar.
Em qualquer aventura,
O que importa é partir, não é chegar.

Miguel Torga